Une phrase que m’a psy a prononcé comme une sentence, une prophétie, une vérité inéluctable.
Chacun d’entre nous possède au fond de lui ses casseroles, ses difficultés, ses travers. Personne n’est parfait. Et je ne fais pas exception.
Parmi mes imperfections criantes, l’immaturité. Celle qui me permet d’être au plus près de mes élèves émotionnellement, de ressentir fort, de demander de l’aide.
Et puis celle qui me fait fuir, celle qui me guide vers des pulsions irraisonnables et des réactions disproportionnées. Bref, celle qui donne les commandes à mini Moi qui exigent, attend sans patience et crise.
Et bien mon combat, plus que d’autres, c’est de gérer cela et être responsable. Responsable de moi, de mes actes, mes paroles, mes erreurs, mes besoins.
Faire taire mini Moi, je crois que c’est bien plus difficile que de calmer une classe de 30 enfants. Une mini Moi qui a pris ses aises en 30 ans !
Et pourtant, mini Moi incomprise, pas écoutée ou pas comme il l’aurait fallu, maintenant que je lui signifie que je l’ai bien vu, que je ne peux pas la manquer, fait irruption très régulièrement pour ne pas dire quotidiennement mais s’apaise plus vite. Oui, nous coopérons. Et on s’apprécie. On se distingue l’une de l’autre maintenant. Et on avance main dans la main.
J’ai entendu dire que nous étions l’adulte dont nous avions besoin enfant. Tout en écoute, en tendresse et en folie douce.
Responsable, un combat de chaque instant. Des ratés, encore et toujours, mais des tentatives, des efforts.