19h15, j’ai dormi tout l après midi, grosse migraine. Grosse fatigue. Je ne sais pas si ce sont les résidus du covid, l’ingérence émotionnelle, les deux, mais malgré le beau soleil, je fais un trait sur ma journée, le jardinage et la lecture en me disant que c’est une journée de perdue.

Et puis, quand j’ouvre un œil, je reçois simultanément un message d’une connaissance du village voisin.  » Il nous manque un joueur, tu viens? »

Surprise. Nostalgie. Appréhension. Joie.

Je me retrouve dans la cour d’école quand j’étais enfant. C’était simple, sans prise de tête. On voyait quelqu’un sur le côté, on l’appelait pour jouer. J’ai l’impression que cela vient de se passer à l’âge adulte et ça fait un bien fou.

Cette personne m’a vu dans un cadre professionnel où j’ai quand même eu l’occasion de discuter et d’expliquer que j’avais envie de reprendre une activité sportive mais que je ne savais pas me décider et que tout était loin de chez moi ou cher. Et que j’avais besoin de tisser du lien social. Et bien voilà. Cette personne a su me tendre la main.

Résultat, je finis ma journée à jouer au basket et au freesbee. Entre le message et mon arrivée, le joueur manquant est arrivé. Qu’à cela ne tienne, j’ai été très bien accueillie et intégrée au groupe. J’apprécie qu’on me laisse tenter des paniers, des passes. Je ne suis pas très réveillée, pas très à fond, gauche mais je ne me sens pas jugée. Et même encouragée.

La séance se termine par une bière partagée. Et là on discute. Je découvre des personnes hautes en couleur, sympathiques. Je me sens bien dans ce petit groupe. Les gens sont agréables, aiment rire, pas prise de tête et je visualise la perspective de sympathiser un peu plus.

Alors la prochaine fois, j’apporte les bières et ma bonne humeur, histoire de rendre tout ce que j’ai reçu ce soir.

Une journée qui se termine bien différemment de son commencement et pour le meilleur.

Conclusion : saisir les opportunités lorsqu’elles se présentent.