« ce permanent soupçon de soi et tout ce qui s’ensuit, j’appelle ça complexe de la sorcière. »

Cette phrase comme une révélation, comme un songe qui s’accroche après le réveil, me reste dans la tête. Sans le savoir, j’avais ce complexe de la sorcière. L’ai je encore ?

Un livre, le Complexe de la sorcière d’Isabelle Sorrente, pour lequel je ne savais pas trop à quoi m’attendre. J’avais peur de tomber sur un écrit très ésotérique, un guide un peu douteux. Et puis, je découvre avec ravissement un véritable questionnement sur la place des sorcières, leurs conditions et le pourquoi sur un fond de traumatisme partagé dans le temps et ancré en nous.

J’ai noté des informations à vérifier avec des sources, à préciser pour des lieux. Par exemple, le fait que la famille des sorcières devait payer le bois du bûcher…

J’ai questionné ma propre lignée. Des sorcières m’ont t elle transmis leur traumas à travers le temps?

J’ai apprécié aussi le traitement des hommes. En effet, si, comme bons nombres d’ouvrages depuis celui de Mona Chollet la figure de la sorcière est féministe, le complexe de la sorcière pense à parler du mal être de certains hommes, au passé et au présent face à ces chasses.

Et finalement, un ouvrage sur le harcèlement, sur la souffrance, sur des pratiques bien modernes, dans les cours d école, dans des familles ordinaires.

Un ouvrage surprenant et profond.