Malade, vieillissante ou faignante ?

Je constate en ce joli mois de mai que j’ai fait une belle entrée dans la famille des Tamalous, et meplaindràvie. Je m’excuse auprès des proches qui supportent, des lecteurs en quête d’un contenu plus joyeux et éclairé. Il faut que ça sorte !

Le genre de question que je peux me poser régulièrement. Et toi ? Ton corps te questionne-t-il ?

Il faut croire que le mien me questionne et questionne mes proches :  » t’aurais pas un covid long ? Ou la mononucléose ? » M

Même mes élèves  » t’es fatiguée maîtresse ? « 

 » Pourquoi ? J’ai une sale tête ? « 

 » Benh… T as l’air très très fatiguée. » ( Le  » Benh  » très long qui n’ose pas dire oui tu fais peur maîtresse est magique)

Ok, j’ai eu la dépression et ça, niveau fatigue et douleur du corps , c’est assez violent. La reprise d’énergie vitale a donc été assez flagrante.

Et cela fait des mois que je célèbre mes petites victoires mentales et physiques. Je sais que je vais mieux qu’il y a 10 ans, mieux qu’il y a un an. Vais-je bien ? Parfois…. La suspicion de bipolarité me revient. Certes, c’est un médecin que je ne connaissais pas qui m’a semé cette idée dans la tête. Je sais que le quotidien peut être bien plus lourd que le mien dans cette situation. Mais ça expliquerait tellement de choses… Sans pour autant y donner des solutions.

Et puis… Ces dernières semaines, j’ai la désagréable sensation de ne plus être maître de mon corps.

Déjà à cheval, chute après chute, je ne comprends pas pourquoi je ne tiens plus en selle, pourquoi je commande mal et comment m’améliorer. Je constate visuellement sur les photos et vidéos de moi que je me rabougris sur ma selle, que j’ai moins de force dans les jambes pour tenir en place. Outre la peur presque constante, depuis mes grosses chutes répétées, je ne me sens plus capable physiquement de me dépasser. Tristesse.

S’écrouler, encore et encore. Malgré mes attentions à ne plus me surmener, quitter le travail à des horaires plus ordinaires et ne plus travailler jusqu’au bout de la nuit, je suis tout de même dans l’obligation de me coucher tôt quand je ne m’écroule pas de sommeil avant de dîner tellement l’épuisement se fait ressentir et ce, même un jour de rentrée tranquille. J’ai besoin de dormir beaucoup, d’être allongée en station qui sollicite le moins mon corps.

La marche et le jardinage que j’affectionne me fatiguent et me rebutent de plus en plus. C’est de façon très sporadique en glanant de l’aide que je travaille.

La fatigue psychique se fait ressentir beaucoup. Même la harpe que j’adore apprendre et qui me motive reste un dilemme car rester assise et mobiliser mes neurones sur cette nouvelle lecture me fatigue grandement. Le ratio fatigue et plaisir n est pas toujours gagnant.

Et même le contact social qui me tient à cœur, de lier , parler , échanger me vide profondément.

Alors tout de suite, dès qu’il y a le moindre signe autre, j’essaie de voir si ça c’est lié :

Perte de cheveux, irritabilité, crises de larmes, crises d’angoisse,perte de mémoire à court terme, désorganisation, migraines un peu plus fréquentes, tensions dans la nuque et le dos, faiblesses dans les mains, moral en berne, inertie…

Ayant arrêté il y a quelques petites semaines mes anti dépresseurs, j’ai la peur panique de devoir les reprendre, parce que pas prête, pas assez forte, pas assez… De ne jamais être capable de gérer seule ma vie. D’avoir une dépression en latence constante. Ou un autre trouble non diagnostiqué. Ou de prendre des molécules à défaut d’approfondir mon travail ou d’ accepter ma condition en ce bas monde.

Les premiers cheveux blancs et les pattes d’oies, les rides de bonheurs se dessinent. Les premiers troubles un peu inquiétants comme l’astigmatisme, les calculs rénaux… Des premiers examens pas fous à passer. De nouvelles responsabilités et des projets qui font un peu peur. Et voilà autant de raisons d’être fatiguée.

J’ai découvert il y a quelques temps que mes migraines pouvaient être reconnues par la MDPH et que je pouvais être reconnue travailleur handicapée pour cela après toute une série d’examens. Cependant, quel intérêt puisque mon poste d’enseignante peut difficilement recevoir des aménagements : je reste responsable d’enfants, difficile de moduler l’emploi du temps ou partir plus tôt en cas de crise.

De même que le trouble de l’anxiété et les crises d’angoisse peuvent impacter fortement mon travail, difficile de faire reconnaître le préjudice et obtenir des droits, surtout que cela est fluctuant, j’essaie de lutter contre.

Se savoir reconnu par un quelconque organisme sans possibilité d’aménagement, est ce véritablement nécessaire ? Je n’en ai pas le sentiment.

Aux anciens dépressifs qui ont réussi leur arrêt médicamenteux en situation de stress, comment cela s’est il passé ? Quelques conseils ?

Pour les trentenaires, avez vous constaté cette fulgurante vieillesse fatiguante ? Desnritiels ou conseils pour garder la pêche ?

Asocials feignants , comment vous assumez vous ? Comment trouver son équilibre entre obligation, besoins physiologiques et fatigue mentale et physique ?

C’est après une sieste de 2 h, une phase de repas , corvées et un jeu pour essayer de me motiver, que je m’effondre après l’écriture de ce post. Doux rêves à tous .

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