Ménage mental, à défaut de quitter son travail, on s’en accommode

En ce jour de fête du travail, petit point sur ce travail qui nous ronge. Joyeux premier Mai à tous !

Bon, on ne va pas se mentir, quand le corps est habitué à être soutenu chimiquement, c’est pas simple d’abandonner les béquilles, même dans les règles de l’art.

La fatigue, le stress, les aléas de la vie qui s’agglutinent tous au même moment sur nos épaules, ça n’aide pas du tout.

Je me dis qu’il me faut trouver la recette qui me permettra de retrouver la sérénité , nom de mon lieu secret et secure mental, dans la vraie vie. Ça commence par faire un petit point sur les sources d’angoisses pour agir dessus.

Ce dont je dois absolument me débarrasser :

la rentrée de dernière période

Je sais que des parents vont me tomber dessus, pour des sujets sur lesquels, malheureusement, je ne peux pas impacter. J’ai fait mon possible sur le plan scolaire et humain, j’arrive au bout de mes ressources, et je viens à en cauchemarder la nuit et en faire des crises d’angoisse. 3 enfants irrespectueux et un enfant qui enrobe la vérité à la maison, pas simple. J’entends les difficultés des enfants, néanmoins, si j’essaie d’être une oreille attentive, d’observer, de poser un cadre, d’échanger avec eux, de les aider , il faut à un moment donné de l’aide extérieur, et des choses qui bougent ailleurs qu’à l’école. Je me sens impuissante, agressée et épuisée d’avance de tout le temps qu’il va me falloir gaspiller dans des rdv vains et des échanges désagréables. Une fois que la rentrée sera faite, tout cela prendra forme, je pourrai solliciter de l’aider et j’aurais des échéances.

Le voyage scolaire

Le premier qui me dit qu’on s’offre des  » vacances  » risque de passer un très mauvais quart d’heure ! Le voyage, aussi géniale soit l’expérience pour les enfants et un super support pour plein d’apprentissages m’angoisse au plus haut point. Être nuit et jour responsable et sur le qui vive sans sous pape, sans pause réel ne m’enchante pas du tout. Quand je rentre exténuée, en colère, en larmes du travail, c’est quand même appréciable de pouvoir me mettre en pilou dans un espace sage, rassurant et évacuer en paix les tensions. J’appréhende vraiment de ne pas avoir ce temps à moi, cette possibilité de me retrouver seule et sans devoir gérer autre chose que mes propres émotions. Nous rentrons le 11 au soir et ce sera une nuit de bonheur ! Vivement.

Remplir les livrets scolaires

N’étant pas une folle des évaluations sommatives ni des notes et évaluations de compétences écrites, j’ai des repères dobservables dans mes classeurs, néanmoins je repousse toujours le moment de remplir livreval, histoire de laisser la chance à beaucoup d’acquérir ce qui n’est pas encore stable. Mais voilà, rdv de parents à partir de mi juin oblige, il va falloir que je bloque du temps pour cela. Objectif profiter de la journée intermédiaire après le voyage scolaire le 12 pour avancer cela et y consacrer une récréation par jour d’ici là.

Plus tôt les livrets seront remplis , mieux je me sentirai libérée de cela, plus les entretiens avec les parents seront préparés également.

La kermesse

L’inconnu encore une fois me prend les tripes. Une fois la danse ou la chanson choisie, ce sera plus facile de me lancer.

Les sciences puberté et reproduction

Je sais que c’est au programme et nécessaire, j’ai terriblement peur des débordements et d’inquiéter plutôt que de rassurer ceux qui sont encore loin de tout ça et ne pas réussir à encadrer les questions de ceux qui sont bien dedans. Grosse période entre cette séquence de sciences et un travail sur l’égalité filles garçons, ce qui n’est pas du luxe non plus.

Connaître ma nouvelle affectation

Si je joue à l’autruche, c’est assez pesant de ne pas pouvoir anticiper la rentrée dès maintenant. Rencontrer un directeur à la fin du mois sans savoir si notre rencontre aboutira à une collaboration.

On remarque encore une fois, que tout ce qui me rend mal resté attaché au travail. Je surmonte les autres aléas de santé, la peur à cheval, les loisirs divers et les engagements à droite et à gauche, mes défis personnels, les relations aux autres hors travail. Le milieu du travail est source de stress et d’angoisse et ce :

Même si j’ai la  » sécurité  » de l’emploi malgré les mutations et fermetures de classes constantes ( 4 établissements sur 5 ans ) ,

Même si mon salaire est fixe, au dessus du SMIC et ne dépend pas d’une marge quelquonque,

Même si je constate des améliorations dans ma gestion du travail en général, des enfants, des relations aux parents et au collègues.

Alors pourquoi cette pression? Cette angoissée permanente quand il s’agit d’aller au travail ?

Les métiers de l’humain, s’ils ont le plus de sens et sont utiles abîment et détruisent. Je respecte profondément les professionnels de l’aide à la personne et de la santé, la protection de l’enfance , des métiers que j’aperçois, que je croise mais que je serais bien incapable de réaliser tant , la simple tâche d’enseigner me blesse et me détruit à petit feu.

Si l’enseignement me motive et me procure de grands instants de bonheur, si régulièrement j’ai de petites victoires  » merci pour tout ce que vous faites pour ma fille, ça l’aide vraiment à se sentir mieux »,  » merci d’avoir demandé ce rdv et d’être à l’écoute de mon fils » ,  » maîtresse , t’as raison, ma vie n’est pas nulle du tout en fait  » , tous les à côtés de devoir justifier de son bon travail auprès de l’administration, toutes les situations atypiques délicates à gérer, tous les préjugés et a prioris, les retards de paiement et le peu de soutien parfois, tout cela m’abîme et me font envisager dabandonner.

Mais, l’herbe est-elle vraiment plus verte ailleurs ?

Le travail, quand il est forcé et abusé devient trop et aliénant. Gagner sa vie est un non sens.

Des conseils, des idées de comment lutter contre l’angoisse du travail ?

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