Quand on pense au surmenage, forcément, on pense au travail. Tirer sur la corde jusqu’à ce qu’elle casse. Je pensais à ma capacité à travailler jusqu’à ce que j’en devienne incapable.
Et pourtant, on peut se surmener dans n’importe quel domaine. Et arriver à ne plus avoir envie de ses activités loisirs, se ses sorties sociales, angoisser de ne plus s »appartenir et ne pas vouloir annuler parce que dans d’autres circonstances on aurait envie de ces moments, on aimerait pouvoir en profiter pleinement, ne pas oser dire non pour ne pas décevoir aussi.
Se retrouver à tirer sur une jolie corde de loisirs et de plaisirs qui deviennent encombrant face au repos nécessaire à tout être.
Enfant, je me rendais malade en lisant toutes les nuits jusqu’à ce que mon corps lâche avec un herpès sous cutanée qui me clouait au lit, repos forcé. Et pourtant, la lecture était une activité loisirs et plaisir non obligée.
Une jolie corde qu’est notre santé, mentale, physique, notre corps à ménager.
Il y a eu la période de jeunesse festive, où seul comptait l’amusement, se sentir vivante et faire la fête, le repos étant une option qui s’imposait par le même hors service du corps au bout de quelques mois qui forçait le repos jusqu’à nouvelle écroulement entre deux période intense.
Autre surmenage improbable, le surmenage sociable ! Et oui, c’est difficile de dire aux gens qu’on aime , qu’on les aime, mais qu’on ne peut pas les voir quand ils le proposent. L’acte paraît contradictoire avec les paroles. Savoir dire non c’est compliqué. Et on se dit que ce n’est pas possible d’avoir un trop plein de sociabilité, surtout avec les amis et la famille. Et pourtant… J’ai encore de gros dilemmes intérieurs entre me reposer dans ma bulle à glander ou me secouer et accepter les visites ou en faire.
Ma vie s’est longtemps illustrée en périodes très intenses, écroulement, périodes très intenses, écroulement….
J’expérimente l’équilibre, l’économie. Savoir dire non aux proches sans culpabiliser. Se ménager et accepter de dormir, même si cela semble être une perte de temps.
Ces dernières semaines de travail, avec la charge mentale des élèves imbuvables et des parents prenants, j’étais à bout de ma patience, de ma capacité à envisager le travail avec sérénité et plaisir. J’ai commencé à tirer sur la corde en acceptant les heure supplémentaires sur la première semaine de vacances qui ne m’ont pas permises de profiter du temps complet des vacances et en plus mont exposée à des altercations avec des parents dont je me serais bien passée. Ce qui a encore fait déborder la coupe.
Et puis après cette semaine déjà difficile, j’ai ajouté moultes activités et visites amicales. C’était prévu depuis longtemps, j’avais très très envie de faire des activités et voir ces personnes. Néanmoins entre la planification longtemps à l’avance et le moment M, je n’avais pas anticipé que tout serait collé, que je n’aurais pas de temps pour souffler ni travailler, que je serais dans cet état de fatigue intense.
Quand les besoins des autres reprennent le pas sur les miens. Que je m’oublie et m’efface au profit des autres. Trop d’empathie, trop d’envie de faire plaisir, combler, pallier, aider… Sans penser à moi. De bon cœur et de bonne volonté malgré toute la fatigue que j’essaie de cacher comme je peux.
Étant déjà fébrile depuis un moment, je me suis exposée à encore plus de mal être en boycottant la méditation, que j’ai à nouveau considéré comme une perte de temps, le sommeil m’emporte et je ne rentre plus dans mes livres audios du moment, je sens que je décroche et que je manque mes objectifs en m’auto-sabotant.
Irritation qui s’abat sur le mec qui tourne sans clignotant, l’amoureux fatigué, moi-même.
Fatigue intense, perte de mes mots et de mes idées.
Larmes quotidiennes.
Perte d’énergie.
Le sevrage des anti dépresseurs n’arrivent peut être pas non plus au Bon moment, mais y a t il un bon moment ? Mon corps réalise enfin qu’il est tout seul, et si je lâche les routines de bien être , comment pallier ?
Dire non à des sorties plaisirs pour compenser sur les derniers minis jours , qui ne seront pas repos mais boulot. Trouver l’équilibre du travail rassurant pour la suite, et de la détente repos pour me ressourcer.
Dormir 4 matins sur 5, reprendre de la méditation, lire, prendre un bain, préparer le travail des 3 prochaines semaines, rentrer les compétences des enfants pour anticiper les rdv de parents de fin d’année anxiogènes, faire des câlins, trouver ce qui peut me détendre sans trop d’effort ou de culpabilité.
Sacré programme.
Donner du mou à ma corde pour ne pas casser.
Espérer qu’elle ne casse pas.
🖤
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