Plus de respect, tellement d’angoisse, trop de fatigue

La maîtresse en panique est de retour. Un peu plus tard cette année. Avec une classe au top, en petit effectif et niveau unique, aucune raison de me plaindre. Tenir bon jusqu’au 7 juillet. Tenir bon pour eux, pour moi… Vraiment ? Pour qui ? Pour quoi ?

Le naturel et les mauvais mécanismes reviennent au grand galop dès que la garde est un peu baissée. Et ces dernières semaines, ce sont les montagnes russes des crises d’angoisse, de remise en question et de peurs.

Quand des élèves de 9 ans te balancent  » ça ne va rien changer de convoquer mes parents« ,  » c’est vrai maîtresse, je ne te respecte pas » et a l’air de trouver ça normal, que les parents font la sourde oreille ou défendent leurs enfants, et que des jeux dangereux se glissent dans la cours de récré, oui, je me sens dépassée, touchée dans mon intégrité.

Oui, je pleure le soir en rentrant de cette impuissance à raisonner des enfants qui ne sont pas les miens, à m’épuiser à essayer de leur communiquer des valeurs et sauver l’ambiance de classe.

Oui, les rencontres parents me font peur, j’ai toujours l’impression qu’ils attendent que je donne la solution miracle, la bonne recette, ou au contraire vont me mettre en pièce mon incompétence et moi.

Oui, ça me travaille quand je ne trouve pas comment donner le déclic à certains enfants, quand d’autres refusent mon aide.

Oui, ça me touche quand des enfants viennent me faire part de leurs inquiétudes sur les disputes de leur parents, leur mal être dans leurs jobs ou leurs problématiques d’adultes.

Je n’ai pas de gilet de protection assez solide. Je sais que ma sensibilité est une force pour enseigner, c’est aussi paradoxalement ce qui semble m’empêcher de le faire correctement, ou du moins, sans m’abîmer moi même.

Malgré les grands moments de bonheur, ces passages difficiles me font douter de ma légitimité, ma place et ma durée dans le milieu de l’enseignement.

Mais … Après toutes ces études et ce concours que je perdrai dès que je démissionnerais… Que faire ?

Les métiers sans contact me semblent dénués de sens et j’y tourne en rond.

Les métiers humains me rongent.

Comment dois-je procéder ?

Je pensais avoir trouver ma voie. Le doute m’assaille toujours. Encore. Que faire de ma vie? Pas assez douée dans les domaines qui me passionnent, pas assez motivée dans ce qui ne me passionne pas. Peur viscérale de développer de l’anxiété généralisée peu importe le domaine professionnel.

Frustrée que ça puisse venir entraver d’autres projets perso.

En attendant j’essaie de garder la tête hors de l’eau. Une chose après l’autre. Redoubler de méditations , activités et rituels de détente et se rassurer.

Le blues du dimanche soir, quand il nous tient..

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