Il y a un an, j’étais en arrêt, suivie par 4 praticiens et je ne savais pas quoi faire de moi. Je suis passée par des crises d’angoisse, de panique et j’ai encaissé l’anxiété sévère sans même le savoir jusqu’à ce que le corps lâche et que l’entourage m’emmène voir les personnes compétentes pour m’aider.
Ça aura pris des mois pour que je me relève, que j’apprenne à gérer. Que je me sente capable de plein de choses. Que je me sente tout simplement adulte.
Apprendre à gérer ses émotions. Les accueillir, les accepter, les nommer et les dompter.
Enfin… C’est ce que je croyais.
J’ai fièrement pu reprendre le travail. Retourner au même endroit où je m’étais effondrée. Et je me suis aperçue que j’arrivais enfin à équilibrer conscience professionnelle et vie personnelle. Je n’ai jamais autant lu qu’en septembre et octobre.
J’ai aussi beaucoup plus écouté et respecté mon rythme interne. Fini la fierté d’être une petite dormeuse, j’accepte la marmotte qui est en moi désormais. 8h ne sont parfois pas suffisantes, Je fais des siestes en rentrant du travail, parfois le weekend à divers moments de la journée dès que j’en ressens me besoin.
La marche, la nature, m’adonner à la contemplation et l’émerveillement de la campagne qui m’entoure (en témoigne les photos du blogs et de mon compte Instagram) sont de vrais calmants Naturels.
Et puis … L’hiver, les projets, la tête dans le guidon, la fatigue accrue. Et je sais et pourtant j’oublie de faire mes body scans de méditation, le canapé remplace les marches, le sommeil se fait compliqué même si encore présent. Et puis le travail grignote un peu. Légèrement, déjà trop.
Et des projets énormes qui se profilent. Des bouleversements qui, à ma hauteur me chamboulent. Peur. Fatigue. Lassitude. Besoin d’anticipation. Incertitudes. Flou…. Et c’est la roue de l’angoisse qui s’ébranle, une anxiété qui s’installe.
Je me rends compte de mon agressivité auprès de mes plus proches. Je me rends compte que le coucher m’angoisse parce qu’il me rapproche de la montagne de demain à surmonter. Je sens bien que ma mâchoire se crispe tout comme mon dos.
Et je me fragilise. Et j’ai beaucoup de mal à recevoir les malheurs de l’extérieur. Je me découvre très maladroite avec mes proches. Je me déçois.
Grosses crises depuis très longtemps. Apprendre à se dire que ce n’est pas grave. La pression s’est échappée, il est toujours temps de reprendre le contrôle. Accueillir, laisser couler, accepter. Et puis reprendre contact avec les personnes capables de m’aider. Faire une piqûre de rappel. Reprendre la méditation. La marche un peu. Respirer. Mettre les mains dans la terre. Lire. Dormir. Se dire que ça va bien aller.
Bonjour, bonsoir,
La semaine dernière, j’ai envoyé un courriel à mes patrons pour leur dire que j’en avais marre de courir en semaine, ce qui inclut du télétravail le samedi et qu’à partir d’avril je me contenterais de mon 9 à 5 en semaine.
J’étais fier de moi. Assez, c’est assez.
J’ai les nerfs à vif.
Merci de votre billet qui arrive à point.
Bonne semaine
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Bonsoir, Bonjour, Denis, et merci pour ce retour qui me touche. Félicitations pour ce courriel ! Je mesure combien ça peut être difficile de prendre la décision et de l’acter, mais c’est vraiment top. Si mon article a pu résonner pour vous, j’en suis touchée. Quoi qu’il arrive ne lâchez rien et pensez à vous et votre santé, votre bien être. Au plaisir de vous lire. Bonne semaine également 🙂
Mel
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