La question qui nous est posée un milliard de fois au moins.
Pourquoi la réponse est-elle bien souvent, trop souvent un métier?
Être heureux, libre, curieux, drôle, créatif… Tout cela serait tellement plus porteur parce qu’intrinsèque et accessible dès le plus jeune âge, sans dépendance de l’environnement.
J’ai fait une formation pendant les dernières vacances qui ont remis pas mal de choses en perspective.
V. Huet, formatrice passionnée de la communication non violente et du développement de l’esprit critique chez les enfants nous a justement rappelé que tout dans la vie doit être orienté pour que nous soyons heureux et que nous puissions agir de façon désintéressée pour le bien de tous. Le siens et celui des autres.
Oui !
Et qu’est ce que nous apprenons à l’école ? Grossièrement, à ne pas faire de vague, faire des choses parce que nous n’avons pas le choix c’est comme ça, obéir à papa et maman, la maîtresse. Et pourquoi ? Pour pouvoir obtenir un travail qui nous permettra d’avoir une place pas trop compliquée dans la société.
Tristesse.
Maintenant, j’ai envie que mes élèves ne répondent plus » banquier pour avoir plein d’argent », » docteur comme papa » ou bien le triste à pleurer » je sais pas » .
J’ai de me lever et me rappeler tous les jours quand je me lève pour mes élèves qu’ils viennent à l’école, non pas pour ingurgiter le programme et remplir des cases vertes mais apprendre à être heureux ensemble.
Oui, il y aura des règles et des contraintes, mon objectif est de les faire passer beaucoup mieux en accentuant l’importance d’être heureux en les respectant par sa propre volonté plutôt que de les respecter par peur de la sanction. Quel travail me direz vous!
Et que ce n’est pas grave si nous n’avons pas fait la séance 3 du module 15 de la méthode X, si nous avons pu apprendre quelque chose aujourd’hui, passer de bons moments et grandi.
Je me censure beaucoup, me bloque dans la réalisation de projets un peu fous, dans la mise en place de cercles de paroles. Pourquoi ? Par peur du qu’en dira-t-on. Par peur des parents. Par peur de l’inspecteur.
Or, si je me rappelle que je dois former des êtres humains à vivre en société et à réfléchir par eux même, mieux vaut il peut être leur donner les moyens de confronter leurs idées bien différentes, trouver des solutions à leurs problèmes relationnels quotidiens. Cela n’empêche pas l’étude des autres matières. Mais le cadre rigide ne me semble pas approprié. Plus approprié.
Et si je m’autorisais à préparer pour eux et non pas pour l’inspecteur ? Si je m’autorisais à faire qu’ils puissent comprendre que le sens de la vie c’est d’être heureux et qu’on apprend dans ce but et non avoir plein d’argent plus tard ? Sinon remettais la valeur humaine au coeur des apprentissages.
C’est mon défi très ambitieux.
Rendez vous en juillet pour la réponse au » qu’est ce que tu veux faire / être quand tu seras grand.e? »