Sur mes routes de campagne, j’ai toujours le temps de respirer. J’en profite entre deux chapitres de livre audio et deux rond-points pour pratiquer des exercices de respiration et m’introspecter.
Plusieurs matin que je vais au travail sans me précipiter, sans me speeder. Peu importe si je suis beaucoup en avance ou juste en avance le temps de m’installer. Et c’est agréable de le constater.
La remarque la plus percutante que je me fais naturellement, c’est que si ma vie devait se figer, si je devais ne mener aucun autre projet, rester dans ce quotidien à vie, je serais sereine et comblée. Et, le bonheur, ce ne serait pas cela? Être bien dans son présent, sans regretter et sans espérer plus ?
Quand tu as le sentiment que tu fais comme tu peux et que ça suffit, que tu es entourée et sais sur qui compter. Quand tu arrives à t’accepter et te faire accepter, ou que ça te glisse dessus. Quand ton quotidien est ce qui te convient. Quand tes relations sont équilibrées. Quand les rêves ne sont que du bonus.
J’ai des projets, j’ai des envies. Je suis vivante. Néanmoins, c’est la première fois je crois que j’arrête de courir après plus de. Je me demandais si cette retenue de respiration, l’avancée en apnée jusqu’à la pause, la prochaine étape meilleure, s’arrêterait. Car l’étape n’arrivait jamais. se trouvait constamment remplacée. Fini cette usure de l’attente, de l’expectative. C’est la toute première fois que je suis ancrée dans mon quotidien, que ma vie est bel et bien la mienne, je l’assume et la reconnais dans ses moindres détails et je l’aime.
Respirer. Lire. Écrire. Monter à cheval. Chanter. Faire de la musique. Rire beaucoup. Partager. Jouer. Il existe des choses simples qui rendent la vie plus belle tout simplement.
Et je suis ravie d’être enfin capable de toucher tout cela du doigt. Parvenir à reconnaître la chance. Être sereine et entière.
Une gratitude infinie envers ma bonne étoile, les rencontres, la spiritualité, le soutien et le travail mental pour en arriver là aujourd’hui. Pourvu que cela dure !
Ne pas courir après plus ou ne plus courir tout court, c’est un bel accomplissement 🙂
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