Cycle 2 – trouver l’espace de sécurité intérieur
Maintenant que les tempêtes intérieures sont stabilisées, il est de bon ton d’apprendre à les gérer, les anticiper et me sentir en sécurité. Me sentir comme dans la salle avec le thérapeute mais en moi , seule. L’objectif est donc de trouver au cours des 5 prochaines séances l’espace de sécurité en moi.
Le temps trahit ma mémoire mais nous continuons à explorer des techniques de respirations pour générer de l’espace. De fait, comme les premières séances, plus je focalise sur ma respiration, plus j’arrive à agrandir ma cage thoracique, mon ventre, les vider de ce qui est lourd pour mieux faire entrer le vide, le libre.
Je commence à accepter des séances allongée au cours de ce cycle, une barrière invisible qui tombe. Auparavant, c’était inenvisageable pour moi de m’allonger. Pas à l’aise, trop de lâcher prise d’un coup.
L’important à chaque fois est de visualiser une partie de mon corps, le scan corporel des pieds au sommet de la tête. Révéler les tensions.
Ensuite je dois contracter, mettre en tension, même légère certaines parties puis les relâcher.
Selon la partie du corps et la consigne de relâcher doucement en déroulant ou tout d’un coup et bien sûr, m’accorder sur ma respiration, je dois chercher des stratégies, développer des façons de faire qui me conviennent. Je suis dans mon souffle, dans mon corps et je ne pense à rien d’autre que ce déroulé de muscle passant de tension à détente, calé sur ma respiration profonde.
A coup sûr, les tensions identifiées en début de séance s’amoindrissent ou disparaissent. Je me sens plus sereine , dégagée et motivée.
Je repars avec le devoir de caser ces respirations dans ma semaine d’une séance à l’autre.
Car, dans ce cycle là, nous allons un peu plus en profondeur, sur le long terme. J’ai retrouvé un peu de vivacité et d’énergie à mettre au service de mon bien être. Je suis volontaire à inscrire toute routine qui me sera favorable par la suite.
Et pourtant j’ai des ratés, des failles, des oublis, de la fatigue.
Je suis indulgente avec moi même ce qui m’arrive peu et je recommence. Et peu à peu, je pense et j’applique les respirations avant un moment difficile, quand je sens l’angoisse monter, quand j’ai un moment de détente.
J’arrive à inscrire des scans corporels presque journaliers et des moments un peu plus longs de respiration et de retour au corps .
Ça marche. J’arrive à me donner un peu plus de rigueur et à me redécouvrir.
L’idée d’espace de sécurité reste floue. Néanmoins, elle est là, en moi. J’arrive à me rassembler et me rassurer seule.
Sur les dernières séances, on repasse en travail assis et on essais d’accélérer la démarche de tension détente respiration de sorte que je sois en mesure de le faire en toute circonstance rapidement et devant des gens.
J’ai toujours l’impression que mon thérapeute est un magicien. Il me rappelle continuellement que tout vient de moi, ma volonté à me présenter seule devant lui, à oser parler, à essayer, mettre de ma personne et de la motivation dans les exercices… Il a raison, c’est important de me le rappeler.
A la fin du cycle, je pratique quotidiennement, j’ai conscience de cet outil, une ressource intérieure.
Le cycle 3 est un reboot des souvenirs trop douloureux.