Vide abyssal
J’ai mal
Sensation qui s’étale
J’ai mal
La douleur, les pleurs ,
teintés de peur
Fulgurance, éloquence
et finalement le silence
Les fourmis au galop
Démangeaisons du cerveau
Plus d’air
Fais moi de l’air
Tout foutre en l’air
Plus que ça à faire
Bonheur éphémère
Tant de colère
Mon coeur à terre
Plus qu’à se taire
Comme toi
Je suffoque et je tremble
Pas assez pour toi il me semble
L’impression qu’il n’y a plus d’issue
Perdue dans ton monde, si j’avais su
Comment faire coexister le tien et le mien?
Comment faire perdurer le lien ?
Je t’aime et j’en ai mal de vibrer pour toi
À défaut de vibrer avec toi, au même diapason
Y croire, aveuglément avoir la foi
J’aimerais ne pas écouter la raison
Déchirée, claquée, mon âme malmenée
Mon ego à zéro
L’estime de moi loin de toi
Ton regard, ton jugement, tes critiques
De l’amour oui, un amour qui pique
Un amour certain, réciproque et douloureux
Figé dans les méandres de blocages amoureux
Quand l amour se fraternise
Quand le désir se volatilise
Quand les rancoeurs s’éternisent
Que reste t il à entretenir
Si ce n’est nos souvenirs
Mal de nos incompréhensions
Mal de nos efforts à foison
Qui restent vains
Vivre chacun dans le passé
Aimer le reflet
De celui et celle que l’on s’imaginait
Envie de pleurer jusqu’à la mort
Noyer notre triste sort
Partager les torts
Sans parvenir à étouffer les remords
J’ai mal, j’ai peur
Épuisée de t’aimer
Éreintée d’essayer
J’attends un miracle
Si je pouvais prier les oracles
Que nous retrouvions une entente passionnée
La force d’ensemble avancer
Sans s’oublier, sans se renier
J’ai mal à l’être, mal à l’âme, incomprise, non désirée, pas admirée, aimée en étrangeté