L’instruction, ce n’est pas des connaissances, ce sont des compétences. Développer les capacités de réflexions. J’ai la chance qu’on m’ai éveillée depuis l’enfance à réfléchir, m’ouvrir par la lecture, le voyage et les rencontres.

Et puis adulte, d’autres rencontres, d’autres lectures et d’autres voyages me forgent de plus en plus. Je me heurte, je me cogne à d’autres points de vues, d’autres vies. Je change d’avis, je reviens, j’avance et je tourne encore. J’évolue. Je grandis. Je développe mes propres idées. Je deviens une adulte au sein de la société. Et comme chaque citoyen, chaque humain, je commence à avoir mon propre avis dessus.

Et je suis une thérapie. Ça dérange, ça aussi. Parce que j’ai le courage de regarder en face ce que beaucoup glissent sous le tapis. Parce que je questionne ce que d’autres n’ont jamais questionné. Chacun voit midi à sa porte. Chacun gère sa vie comme il l’entend. C’est juste parfois triste de constater que des êtres chers pourraient aller mieux et ne tentent pas.

Et grâce à tout cela, j’analyse. Je mets du sens sur tout car, c’est ce dont j’ai le plus besoin : comprendre et donner du sens.

Alors je le fais. Je fais ce qui est bon pour moi.

J’ai du mal à comprendre que ce ne soit pas le besoin de chacun. Mais , maladroitement je respecte.

Toutes ces analyses, ses réflexions, tout cela ne m’empêche pas d’être un être d’émotions décuplées, de ressentir trop, très fort, et d’être percutée de plein fouet par les mots, par un haussement de voix, par un geste, même infime.

Et j’ai mal. Mal qu’on interprète mal mes propos, mes actions. Mal d’être incomprise. Le manque de sens et de compréhension, ma plus grande crainte. Mal de faire le mal par les qui proquos et les incompréhensions.

Laissez-moi penser, laissez-moi (me) panser, laissez-moi

Laissez-moi aimer, à ma manière, laissez-moi vous retrouver