« Si j’ai galéré, tu galèreras »

J’ai constaté que les articles qui intéressent le plus mes lecteurs, sont les articles concernant mon travail, ma façon de renâcler devant l’obstacle.

Je sais qu’il y a une partie de personnes bienveillantes qui espère que je retombe sur mes pattes d’une manière ou d’une autre. J’ai aussi beaucoup l’impression que certains se demandent quand est ce que je vais retourner suer à la tâche et me coller des ulcères parce que « c’est comme ça » et qu’il FAUT travailler. C’est normal de  » gagner sa vie » et de se tuer à la tâche.

Ce voyeurisme de l’attente de la chute, de la faille, à quand rejoindra t elle à nouveau les bancs des galériens ?

J’ai constaté, surtout dans la génération des boomers, ces produits d’après guerre, ayant joui des 30 glorieuses et biberonnés à la société de consommation, qu’il y avait une certaine aigreur face à ma génération en profond mal être et en plein questionnement, piégée dans les habitudes qu’ils nous ont donné et les problématiques de notre époque. Je ressens du dédain, parfois même du dégoût pour nous, pauvres gamins (ne leur déplaise, nous sommes adultes), qui remettons tout en question et par conséquent, critiquons leur propre manière de vivre.

Je fais partie d’une génération où je n’ai pas envie d’être esclave du travail et de la société. Je rêve d’autre chose. D’un retour à l’essentiel, d’entraide, de nature, de cohérence. J’ai aussi envie de plaisir et de soin envers moi envers les autres. Gagner ma vie m’excècre, la vie est un don et ne devrait pas se gagner. Et surtout, je n’en veux pas à ceux qui profitent, ceux qui tirent avantage du système mieux que moi, ceux qui tentent par tous les moyens de mieux vivre. Je rêve d’un monde où mon bonheur n’est pas au dépend des autres, où le bonheur et le confort des autres ne remet pas en cause le mien, où nous serions plus dans l’empathie, l’humain et moins dans l’économie, la production.

C’est humain de ne pas vouloir être forcé de travailler , de ne pas être à l’aise avec le sentiment de précarité et d’insécurité. C’est complètement humain de rêver à mieux, surtout avec les évolutions technologiques, scientifiques et techniques.

Et ce n’est pas parce que je galère, que je souhaite aux autres de vivre la même chose loin de là. Je souhaite à tous la vie la plus douce et agréable possible. Suffisamment d’aléas par la maladie, les relations humaines pour en rajouter. Si votre vie peut être plus tranquille que la mienne, plus sûre, amen !

Ce n’est pas parce que nous empruntons des chemins sinueux qu’il ne faut pas orienter les autres vers des routes plus douces. L’évolution et l’amélioration est toujours souhaitable même si nous n’en récoltons pas les fruits.

En réalité, je connais plein de boomers très très sensés, agréables, qui ont conscience des limites de leurs façons de vivre, qui s’inscrivent dans les problématiques actuelles avec un oeil nouveau. Le problème, c’est que le portrait depeint représente une trop grande partie de cette génération.

Que votre chemin soit doux.

3 réflexions sur “« Si j’ai galéré, tu galèreras »

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