Du lait et du miel

Je flâne en quête de nouveaux livres. Oui ma pile à lire fait déjà une étagère complète, ET ALORS? Je suis ravie d’avoir retrouvée cette faim et surtout cette application à lire, plus régulièrement, plus d’œuvres et si l’argent me brûle les doigts, autant que ce soit pour ce genre d’achat. A mon sens, ce n’est jamais perdu que d’investir dans de la lecture.

Je flâne donc. Il y a des abeilles sur la couverture noire. Forcément, petite abeille que je suis, ça tilte. C’est de la poésie. Je prends !

Rupi Kaur, l’autrice, est une femme de mon âge, canadienne d’origine indienne. Ca, je ne le découvre qu’après ma lecture. Outre pour en parler ici, parce que j’ai été touchée par son ouvrage, j’ai le sentiment que j’aurais pu écrire plusieurs de ces phrases.

Mon GROS Regret : ne pas avoir pu le lire en anglais. La couverture était trompeuse : le titre était en français ET en anglais, j’ai cru que l’ouvrage était dans les deux langues. Perdu, ça m’apprendra à commander en ligne. Parfois j’arrivais à voir la tournure que devait avoir la version originale et j’étais frustrée de ne pas pouvoir vérifier. La poésie, c’est sonore, même en prose et la langue originale aurait ajouté un petit plus à la lecture.

Mes extraits préférés pour vous faire une petite idée :

 » Essayer de me convaincre
que j’ai le droit
de prendre ma place
c’est comme écrire de la main gauche
alors que je suis née
pour me servir de la droite
_ L’idée de me faire toute petite est héréditaire »

« Père. tu appelles toujours pour ne rien dire de spécial. tu demandes ce que je suis en train de faire où je suis et quand le silence s’étire comme une vie entière entre nous je me dépêche de trouver des questions pour poursuivre la conversation. ce que j’ai surtout envie de dire c’est que j’ai compris que ce monde t’avait brisé, ça a été dur pour toi. je ne t’en veux pas […] je viens du même sang douloureux. du même squelette tellement en mal d’attention que je m’effondre sur moi-même. je suis ta fille. je sais que l’échange de banalités est le seul moyen que tu connaisses pour me dire que tu m’aimes. parce que c’est le seul moyen que je connaisse pour te le dire. »

« Ce que j’aime chez toi c’est ton odeur
tu sens
la terre
les herbes
les jardins
un peu plus
l’humain que les autres »

« Il posa ses mains
sur mon esprit
avant de chercher
ma taille
mes hanches
ou mes lèvres
il n’a pas commencé
par me dire
que j’étais belle
mais que j’étais
exquise
_ sa façon de me toucher »

« Je ne sais pas ce que c’est que vivre une vie équilibrée
quand je suis triste
je ne pleure pas je coule à flots
quand je suis heureuse
je ne souris pas je rayonne
quand je suis en colère
je ne hurle pas je brûle


l’avantage de ressentir les extrêmes c’est que
quand j’aime je leurs donne des ailes
[…]
quand mon cœur est brisé
je n’ai pas du chagrin
je vole en éclats »

 » je suis l’eau

Suffisamment douce
pour offrir la vie
suffisamment dure
pour la noyer »

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