La faute au covid, au budget, aux imprévus, je n’ai pas pu revoir Windoz avant début mai ! Un mois entre les deux séances, c’est clairement trop.
Isabelle me laisse seule pour le pansage et préparer mon poney. J’apprécie. J’aime bien parler au cheval sans oreilles humaines autour.
Bilan de l’opération, cloches et guêtres à l’envers. Note pour la prochaine fois on protège l’arrière de la jambe! Et pour l’amortisseur, c’est entre le tapis et la selle !
La météo contraste entre la neige de la première séance et le soleil franc de cette séance. J’en fait tomber la veste.
L’objectif de la séance est clairement lancé : me permettre de me positionner correctement. Je suis contente j’ai déjà progressé par rapport à la dernière fois pour le trot en levé, je lève bien lorsque la jambe extérieure est en avant! Mais comme mon postérieur retombe trop lourdement dans la selle on travaille le trot en équilibre pour que mes jambes se placent correctement. Pas facile! Surtout avec un Windoz gourmand, qui, dès que je relâche mon attention des rennes tente de prendre son goûter. Quel idée de le faire travailler l’après midi. Honte à moi.
La nouveauté, c’est aussi de faire toute la leçon sans poney devant moi. Nous sommes juste tous les 3.
On tente le galop sur la fin. Je comprends ce qui cloche dans la position et la force de mes jambes pour donner les ordres. De puis, grosse métonymie dans mon cerveau. Quand Isabelle me dit d’utiliser mes jambes, elle parle de la partie jambe entre cheville et genou et non pas tout ce qui me permet de me dresser. Dès que j’ai compris ça, c’est plus facile de m’adapter.
Gros défaut, regarder la tête de mon cheval. Et oui, j’ai du avoir ça depuis gamine. En même temps, ce n’est pas un vélo ou une voiture, c’est vivant. Ne pas le regarder perd de son sens. Isabelle en redonne tout de suite » il faut que vous sentiez votre cheval sous vos jambes« . Challenge accepted.
Changements de mains, diagonale, le doubler, voltes. Je reprends le vocabulaire propre à ce domaine. Je m’en veux de dire patte au lieu de jambe. Je retiens certaines choses, d’autres sont complètement passées à la trappe.
Encore une fois, ce que j’apprécie chez Isabelle, c’est que les explications sont toujours pour le bien être du cheval. Mon défaut est de ne pas être assez droite, très en avant du haut du corps et les fesses qui tapent dans l’arrière de la selle au trot en levé. Ce qui n’est bon ni pour les épaules du cheval qui doit accomplir un effort supplémentaire ni pour ses reins. Je comprends mieux l’enjeu outre mon confort.
Grande avancée par rapport à la dernière fois, j’ai galopé ! Très peu, même pas un tour de carrière, mais c’est une reprise de contact. Spontanément je me dresse sur les étriers. Je ne suis pas encore à l’aise pour rester en arrière, garder mes jambes dans la posture pour donner le galop et tout gérer. J’ai un peu peur et ça se voit.
Je reste positive et ravie de cette séance !
Je suis de nouveau seule avec Windoz pour la toilette de fin. Et je lui parle, et je le renifle à plein nez. Je prends mon petit shoot équin et je l’embrasse et le câline. J’ai un peu honte. Je ne devrais pas. Mais je n’ai pas envie que la monitrice me voit. J’aimerais tellement m’occuper des chevaux, leur raconter des histoires et les papouiller à longueur de journée.
J’espère qu’au fil de mes progrès, Windoz va le faire de plus en plus confiance et m’apprécier.
Les points à travailler pour la prochaine fois : être plus souple, dynamique et engagée corporellement dans le mouvement, sentir, mettre de la jambe.
Note pour la prochaine : laisser des pommes et des carottes dans la voiture.


