Rêve du 1er mai 2022

Je sors de l’hôpital où on m’a expliqué comment doser le lait des biberons. Et bien que constatant la facilité d’un dosage que je pensais compliqué, je saisis mon bébé en lui donnant le sein. Il est dans un petit panier d’osier. Il ne prend pas mon sein. J’avance dans la rue, à la recherche de tranquillité, mon bébé au sein, enfin comme si, parce qu’il ne le prend toujours pas.

Je le regarde, j’ai mal, mais je m’en fiche, l’important, l’urgence, c’est qu’il se nourrisse. Je suis dans ma voiture. Je l’ai dans mes mains, contre le volant, face à moi. Il me regarde. Je dis son nom mais je ne l’entend pas. Je lui parle. A mon bébé. Mon enfant. Ma chair. Je l’aime et je ferai tout pour qu’il mange.

Je lui parle doucement, tendrement et le remets au sein avec appréhension et la magie opère. Papillon dans le ventre, picotement au téton, larme à l’oeil. Mon bébé boit.

Je conduis, mon bébé toujours contre moi. J’arrive chez mes parents. Mon père dans le canapé. Ma mère debout. Et mon bébé dans les bras. Je lui parle. Quand je l’appelle, mon bébé, j’entends un  » ce n’est pas ton bébé, ne l’appelle pas comme ça. » C’est moi qui vient de pousser, j’en suis encore épuisée, je sais que c’est mon enfant et ce n’est pas à mes parents de me dire le contraire. Je suis choquée. Ils me demandent son prénom. Et là, honte, effroi. Rien ne vient. Je ne sais plus. Impossible à dire.

Ellipse.

Je suis dans une salle blanche. Mon conjoint est là. Le bébé repose dans sa grande main. C’est notre enfant. Mon conjoint n’a pas d’expression mais je sais qu’il est heureux. Ils se regardent. Je ne leur trouve pas de ressemblance et pourtant, nous sommes une famille. Peu importe son nom. Nous avons un bébé.

Est ce l’insistance de cette dame à ma belle mère  » toujours pas mamie ? », Le rdv gynéco qui arrivent, les bébés qui poussent autour de moi qui m’ont travaillée?