Mille femmes blanches, la claque

Je me souviens être adolescente, encore au lycée lorsque je dévore d’une traite ou presque le premier tome, à l’époque le seul tome de la trilogie. Il raconte une transaction entre le président Grant et le chef indien Little Wolf, fin XIXème : mille femmes blanches contre des chevaux. Nous suivons au fil des carnets du personnage de May Dodd la vie de ces femmes , tantôt volontaires, tantôt sorties d’asiles ou de prison . Si le sujet est fictionnel, il dépeint la vie des amérindiens, les coutumes et les conditions de l’époque avec le plus d’exactitude possible. On découvre en même temps que ces femmes cette tranche d’histoire de combats violents et de tribus réduites à néant.

Les + : La découverte de la vie dans la tribu, le quotidien
Le point de vue, celui des femmes, de May Dodd

Les – : Cela reste un roman, les personnages et la transaction n’ont pas existé dans la vraie vie.

La vengeance des mères

Petite déception. Mauvais mood.

Mon père, qui l’a reçu par ma grand mère est aussi subjugué qu’elle par l’histoire de ces femmes blanches vendues aux indiens et qui tentent de subsister dans ce monde de conquête, les combats. D’allier leur condition de femmes à la réalité de leur vie, en quête d’identité entre deux mondes et de venger leurs enfants métisses.

En effet , la thématique, la perception de nouvelles héroïnes et la formation des « coeurs vaillants » une organisation de femmes vengeresses et guerrières fait rêver, c’est bon de donner la place et la force qui revient aux femmes fin XIXème.

J’ai néanmoins dû lire le livre vite, pour le rendre, à un moment où je n’étais pas émotionnellement disponible à l’histoire, plusieurs années après le premier volet. De plus, j’ai un problème, dans certains ouvrages, lorsque les noms se ressemblent trop, ont une même origine, je confonds les personnages et j’ai du mal à faire la passerelle.

J’en conviens en repensant à l’histoire et ce qu’on apprend dans ce tome qu’il reste documenté et poignant. Un peu moins sur le mode de vie, plus violent et moins tranquille que le tome 1, ce qui ne m’a pas plu à l’époque, mais n’enlève rien à l’œuvre. Je le recommande tout de même, surtout si la lecture peut s’enchainer au premier tome sans trop de temps entre les deux.

Les + : L’arrivée d’autres personnages féminins mis à l’honneur
La mise à l’honneur de la force des femmes et leur organisation
L’évolution de la recherche des archives

Les – : La confusion dans les carnets
Beaucoup plus violent que le premier tome

Les amazones, la fin de la trilogie, doux mélange

Il fallait bien une fin. J’ai la chance d’acheter et me faire dédicacer le roman par Jim Fergus en personne au salon du livre.

Mieux disposée que le tome 2, j’ai savouré ma lecture, compris ma confusion du tome 2. J’ai retrouvé la vie des tribus, la découverte du quotidien de ces femmes. J’ai retrouvé certains avec plaisir, apprécié la liberté de ces femmes. Mon petit coup de cœur, c’est ce qui ce passe dans les chapitres « de nos jours » avec l’ancêtre et le fait que l’organisation des cœurs vaillants existe toujours, la présentation des situations des tribus aujourd’hui.

Les + : Les chapitres de nos jours
La prise en main de leur destin par ces femmes
Les – : Les pages gardées secrètes des carnets