l’Art du Kintsugi

Il y a quelques années, j’ai entendu parler du Kintsugi. J’en ai vu dans un musée qui m’échappe aujourd’hui, je ne sais même plus si c’était en France. Néanmoins le concept m’a touché dans sa symbolique et sa profondeur.
Il consiste à réparer des objets cassés en rejoignant les morceaux à la feuille d’or. Principalement sur des vases et autres porcelaines et poteries, cette pratique met l’accent sur la faille et sublime l’objet.
Ce dernier devient alors une véritable œuvre d’art, et prend encore plus de valeur et de singularité après cassure qu’avant. Un message pour accepter et sublimer ses fêlures, ses blessures de la vie et apprendre à vivre avec . Belle métaphore.

Le Wabi-Sabi, la philosophie de l’imperfection dans la même veine
Quand je pense Japon, je pense rigueur, je pense PERFECTION. Au fil de mes lectures et de mes recherches, je découvre au contraire que certains courants esthétiques et surtout spirituels japonais défendent l’imperfection.
Le Wabi-Sabi est l’un d’eux.
Difficile de traduire précisément les deux Kanji pour une non initiée. Selon les sources, les sens divergent un peu.
Wabi symboliserait tout ce qui touche à la tristesse, la mélancolie, la solitude, mais aussi, la nature et la simplicité.
Sabi c’est aussi l’imperfection, le temps qui passe, la mouvance, l’irrégularité.
De manière générale, le WABI SABI est une philosophie de l’art de regarder le temps rendre les choses imparfaites, apprécier les imperfections de la vie.
Plusieurs définitions glanées à droite et à gauche ainsi que des liens expliquant de façon plus approfondie le concept :
https://universdujapon.com/blogs/japon/wabi-sabi
Wabi sabi est une appréciation intuitive d’une beauté éphémère dans le monde physique qui reflète le flux irréversible de la vie dans le monde
Andrew Juniper, Wabi Sabi: The Japanese Art of Impermanence, 2003
wabi sabi est la quintessence de l’esthétique japonaise. Wabi sabi est la beauté des choses imparfaites, impermanentes et incomplètes. C’est la beauté des choses modestes et humbles. C’est la beauté des choses atypiques…
Léonard Koren, Théoricien de l’esthétisme
https://amandebasilic.com/wabi-sabi-lart-de-limperfection/
Pourquoi si méconnu ?
Ces deux concepts, ces visions de la vie serait à diffuser largement dans la culture occidentale, dans l’éducation générale. Peut-être que cela apprendrait à valoriser plutôt que stigmatiser et harceler, encourager plutôt que critiquer, admirer plutôt que repousser, relativiser plutôt qu’angoisser, s’aimer plutôt que chercher à se transformer….
En espérant vous avoir fait découvrir ou redécouvrir un art et un concept japonais qui vous aidera dans votre quotidien.

https://laruchedemel.com/2022/05/06/kintsugi-revisite-glenn-martin-gaylor/
Sublimer ses fêlures…..j’adore et vous remercie pour cette image partagée
Patrick
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Ravie de vous faire découvrir et que cela vous plaise. Merci d’avoir pris le temps de me lire. Bonne journée
Mel
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J’en entends beaucoup parler et j’aime beaucoup cette idée de la beauté des imperfections, de la transformation de ce qui est cassé, usé, blessé, brisé, c’est un peu comme faire jaillir la lumière de l’ombre.
C’est marrant parce que ce matin j’ai noté une phrase qui va en ce sens dans mon carnet d’écriture.
Belle journée!
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Nous sommes sur la même longueur d’onde alors ! Je vois que cet art devient à la mode et c’est pour le mieux , le message que ça véhicule est positif. Bonne journée 🙂
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