Je replonge en parallèle dans mon voyage au Canada. C’est là où je me suis vraiment documentée sur la population amérindienne, et où mon goût pour l’art amérindien s’est confirmé. Sans surprise principalement leur représentation des… Baleines.

J’ai acheté quelques cartes postales souvenirs dans un marché, je ne sais plus lequel.

Et en écoutant  » tout le bleu du ciel » de Mélissa Da Costa qui n’a certes rien à voir, mais en lisant dans cette période « Amazones » de Jim Fergus qui me ramène un peu plus dans les tribus et les terres d’Amérique, je m’approprie ce style à l’acrylique.

Oeuvres originales

Qu’est ce que l’art Haïda ?

Je me confronte à ce type de représentation quand le film  » sauvez Willy » m’est présenté. Je rêve d’avoir le même collier sculpté de Jesse, qui représente… Une baleine, à la manière des cartes. L’image me marque. Et puis le temps passe et j’oublie.

Et vient ce voyage au Canada et la visite hors du temps du musée de l’histoire du Canada : https://www.museedelhistoire.ca/

Et là, joie bonheur, mon imaginaire de petite fille est projetée dans l’histoire des natifs, des Amérindiens, les indiens d’Amérique. Et je découvre le mode de vie de différentes tribus. Des tribus moins connues. que celles des États-Unis. Le musée est très bien fait, la scénographie vivante entre artefacts, reconstitution, et toute une partie de supports vidéos et audios notamment sur ces populations à l’heure actuelle. Une sensibilisation à tout un pan des nord américains qui ont été humiliés, tués, parqués et défaits de leurs terres, de leurs droits et de leurs cultures.

Nous avons eu la chance de rencontrer brièvement des amérindiennes qui nous ont conviées à un pow wow. Ce sera le regret de ce voyage que de ne pas avoir pu y assister. Vraiment.

J’ai une fascination, mêlée de beaucoup de fantasmes et d’ignorance, teintée de la peur que cela disparaisse à jamais, pour cette culture ancestrale des tribus des natifs d Amérique.

Et cet art visuel qui s’accroche à l’enchevêtrement de formes et d’arrondis, qui peut passer du plat de la peinture aux reliefs des totems et autres artefacts, c’est celui du peuple Haïda. Ce peuple vit toujours dans les îles Charlotte, « Haïda Gwai ». Il occupait plus largement les côtes ouest du Canada et des Etats Unis.

En 2016, environ 500 personnes se revendiquaient descendantes du peuple Haïda et autour de 400 maîtrisaient la langue Haïda. C’est si peu quand on visualise l’immensité de La côte ouest nord américaine! Et les représentations artistiques et artisanales de ce peuple sont tellement diffusées et présentes dans la représentation collective des natifs, cela me paraît si indécent que seules 500 personnes puissent revendiquer leur appartenance à cette population.

Je viens de mettre le doigt dans un engrenage interminable. De sites de musées en articles contemporains… Les peuples premiers d’Amérique me fascinent et me fascineront toujours.

En 2020, un texte de loi a été accepté à l’unanimité au Canada pour que les Haïda soit consultés lorsque des décisions sont à prendre sur les terres qu’ils occupent, proportionnellement à l’impact induit sur eux.

A venir, un article sur la lecture du dernier tome de la trilogie de Jim Fergus : 1000 femmes blanches, la vengeance des mères et les Amazones. Une plongée dans le Far West, le folklore et la vie passée et actuelle des natifs américains, et des femmes blanches qui ont été vendues dans des tribus.

Au plaisir de lire des articles et commentaires qui me documenteront, chercher à répondre à vos questions et partager sur ce vaste sujet.