Zürich, 10 septembre 2015
Je suis mes choix, je suis mes actes, je suis mes relations. C’est pour cela que j’ai tenu parole et que, ce matin de septembre j’ai pris un simple sac à dos et, accompagnée d’une de mes meilleures amies, je m’apprête à vivre une expérience unique.
Au départ, je suis partagée entre excitation et total détachement. Je ne me suis pas vraiment préparée à ce départ tant attendu. Parce que je n’ai pas fini le deuil du précédent voyage, me Togo, parce que j’ai vécu chez des amis en nomade normande ces 3 derniers mois, parce que je me suis réinscrite à la fac d’anglais et parce que je suis enfin de nouveau tombée amoureuse.
La fin d’un cycle houleux, le début d’une vie plus mature, plus colorée, une vie qui me ressemble. Je suis opportuniste et libre. Le Canada s’impose à moi.
Dès notre arrivée à l’aéroport, je me sens comme à la maison. Le préposé aux bagages » non conformes » semble emballé par notre destination, Montréal, et nous vante la jeunesse et le charme de la ville.
Des milliers de gens voyagent. Notre destination n’est en rien originale. Mais ce que nous ferons de ce périple que nous avons porté tout au long de cette année restera à nous, et sera une période unique. Nous allons nous en nourrir et nous construirons en chemin. Comme Rome, comme Prague, comme les USA, comme le Togo, je ne rentrerai pas indemne. Je suis impatiente de découvrir ce que ce voyage cache, et va mapporter. Quoi qu’il arrive , ce sera positif. Il suffit d’être confiante et de saisir les opportunités. Il m’a fallu pourtant une volonté de fer pour raccrocher après quelques » je t’aime » m’arracher à mes papillons pour laisser mon amoureux derrière moi et m’envoler. Il y a 4 ans je n’en ai pas eu la force et j’ai abandonné un projet de jeune fille au pair par amour. Aujourd’hui je progresse. La larme à l’oeil et le coeur serré , je suis fière de moi.
Décollage, regards complices. On y est ! This is it ! Je suis si heureuse de partager cette expérience avec Romane et espère ne pas l’ennuyer pendant le voyage.
L’arrivée à Zürich marque le début du périple sous un air de vacances terriblement détendues et touristiques. Je me laisse aller et prend mon temps, me perd sans inquiétude et me repose un peu trop sur Romane qui déjà se renseigne sur nos bagages, les trains, mes horaires… Je me rattraperai plus tard.
Le trajet de l’aéroport à la ville dure 30 minutes. Le ciel est bleu et le soleil caresse mon visage lorsque je sors du grand bâtiment aux allures du chemin de traverse d’Harry Potter. J’ai l’impression d’être dans une station thermale, une ville italienne ou de l’est à la fois.
Le tram ressemble à un » cable car » de San Francisco. La ville est propre et des effluves me donnent le sentiment que la ville est artificiellement parfumée. Je me laisse séduire par le calme et le chic de Zürich, le soleil, le lac, une amie qui partage autant le goût de la découverte que moi. Face au lac, j’enlève mes chaussures et, en tailleur, sourire jusqu’aux oreilles, je regarde les mouettes voler au dessus des montagnes et des bateaux. Je regarde les gens se balader et je me sens hors temps. Il n’y a plus de saisons , plus de pays. L’endroit et le moment sont anonymes, immaculés et intemporels. Je me redeource d un coup.
Le bien-être, c’est se sentir nul part mais en faite partie.
Cette première impression de Zürich marque me début du voyage en donne une bonne couleur pastel. Ce voyage aura donc le bleu du ciel, le toit de l’eau fraîche, l’odeur des montagnes, l’éternité de la nature et la liberté des oiseaux.
Zürich 11 septembre 2015
Après une courte nuit de 2h de sommeil sans l’aéroport, nous nous apprêtons à embarquer à destination du continent américain.
Je réalise après un mail de notre hôte en couchsurfing à Trois Rivières, que le séjour une fois enclencher va filer à une vitesse folle. L’excitation est à son comble. Il est temps. Nous sommes prêtes. À nous le Canada !
Une réflexion sur “Il était une fois au Canada”