Il fut une époque où, je n’avais pas de « modèle », personne à apprécier, à adorer. Fini l’enfance / adolescence avec les posters au dessus du lit des chanteurs à succès Et puis Eric Emmanuel Schmitt est entré une seconde fois dans ma vie. Et d’ouvrage en ouvrage, j’ai dû me rendre à l’évidence. J’étais fan.
Ma première rencontre avec une œuvre de ce grand monsieur était en 5ème, avec Oscar et la dame rose. A la fois je salue ma professeure de l’époque pour ce choix et le travail mené. D’un autre, je regrette de ne pas avoir eu la lecture de bonne foi. En effet, plus je regarde ma vie avec le prisme du jour, plus je me rends compte qu’une rébellion a toujours sommeillée en moi et que, certes, j’obéissais, mais mon obéissance n’est que rarement totale ou bien vécue. Et à cette époque, j’ai lu de façon automatique en ne voulant pas me laisser prendre par le texte. Et puis j’étais jeune. Je suis passée à côté d’Eric Emmanuel Schmitt. Complètement.
La deuxième rencontre se fait au lycée. J’ai l’habitude de trainer au rayon librairie. Des heures. J’achète des livres comme d’autres achète compulsivement des chaussures, des sacs à main ou des friandises. Je me laisse séduire par un titre mystérieux, une couverture étrange, une quatrième de couverture avec un mot ou une phrase qui résonne plus fort. Et là, cette image d’Hitler au visage coupé en deux. La thématique de « La part de l’autre » me convainc. Je rendre dans l’histoire et lis tout presque d’une traite. J’ai rencontré Eric Emmanuel Schmitt pour de bon.
https://eric-emmanuel-schmitt.com/Litterature.html
Ce que j’aime dans les écrits d’Eric-Emmanuel Schmitt :
Le mot juste. Les phrases sont souvent courtes et vont à l’essentiel avec des mots choisis, sans en avoir l’air ! C’est ce qui me plait. La lecture est légère, aérée. Peu importe le sujet.
L’optimisme. Ce qui me frappe et fait du bien à l’âme, c’est le côté optimiste qui se dégage de la plupart pour ne pas dire tous les récits malgré des sujets parfois lourds comme la mort, le terrorisme, la maladie… Quand je lis un livre d’EES, je me sens toujours un peu plus optimiste et encline à positiver. Lire EES, c’est bon pour le moral !
La fantaisie. Il y a souvent des détails saugrenues, des personnages hauts en couleurs, un petit je ne sais quoi de fantaisiste qui, tout de suite, permet de s’évader dans un ailleurs plus léger. Plus joyeux.
La résonnance et la clairvoyance. Avec la vraie vie. Malgré la fantaisie, il y a du vrai. Que ce soit à travers les situations, les thématiques , l’Histoire. Et puis, tout simplement avec ma propre histoire et mon vécu. Je pourrais réaliser des lignes et des lignes de citations si je devais partager toutes les phrases qu’EES a écrites où je me suis dit « oh oui », « mais tellement », « c’est moi« .
Caméléon des genres, Diversité des sujets. Je connais peu d’auteurs qui réussissent à s’extirper d’un genre pour servir une histoire. EES en est capable. je suis ses master class sur The Artist academy et espère un jour arriver ne serait ce qu’à maîtriser l’un des genres, l’écrit tout court, mais passer d’un genre à l’autre me semble relever du talent inné. Sûrement pas. ça m’impressionne tout de même. Toujours est il que selon mon humeur et mes dispositions du moment, je peux me tourner vers une nouvelle, du théâtre, un roman… Il y a de tout dans sa bibliographie. y compris des œuvres pour enfants !
J’apprécie particulièrement sa quête dans « le cycle de l’invisible » qui réunit une dizaine d’ouvrages qui questionne la religion, les religions, les croyances.
J’ai entendu dire quelqu’un » il y a à boire et à manger ». Si cette expression peut être péjorative, je trouve que dans l’œuvre d’EES, elle est plutôt positive et démontre une agilité de l’esprit à traiter de tous les sujets possibles et de différentes manières.
Enfin, je me régale avec la nouvelle saga : la traversée des temps.
Avec EES , je découvre désormais certaines de ses œuvres lues par l’auteur en audiobook.
Ce que j’aime chez le personnage public d’Eric-Emmanuel Schmitt :
La douceur. Dans les interviews, sur scène, en dédicace, se dégage une grande douceur de cet homme qui m’apaise. Cela fait du bien d’avoir des personnalités publiques qui dégagent de la douceur et de la tranquillité.
La sensibilité. On ne peut pas avoir des mots aussi justes et des réflexions si touchantes sur l’humanité sans sensibilité. L’empathie d’EES est palpable. Et elle me bouleverse.
La ressemblance. Je parle plus bas de l’oncle. Mais oui, je ne sais si je rêve qu’il soit réellement un oncle à moi, mais en tout cas, il ressemble à l’un de mes oncles. J’ai l’impression qu’il fait partie de ma famille.
La voix. Une voix qui résume tout ce qui est cité plus haut. Une voix de conteur. Lorsque j’ai la migraine et ne parvient pas à sombrer dans le sommeil guérisseur, je selectionne au hasard un interview ou une conférence d’Eric Emmanuel Schmitt , et je me laisse bercer. J’apprécie les audiobooks lus par l’auteur aussi. Ils m’ont aidé dans des moments difficiles à affronter certains trajets.
La légèreté et l’humour. Le personnage inspire la légèreté et l’humour qu’il peut mettre dans ses oeuvres. Et c’est bon pour le moral !
8 minutes , c’est un peu long et très court à la fois pour traiter de l’amour. Des mots qui me semblent à être entendus au moins une fois.




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